Modène, 1831 : la ville de la Chartreuse
Antonio Delfini
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurPlus que tout autre pays au monde, l'Italie aime à fonder des villes sur une feuille blanche. Du premier trait de la charrue de Romulus aux Villes invisibles d'Italo Calvino, en passant par la Pienza de Pie II, la Sabaudia des fascistes, les cités métaphysiques de Giorgio de Chirico, elle a tracé sur la carte de l'Europe et de l'Afrique du Nord les innombrables croix du cardo maximus et du decumanus. Aussi, qui, mieux qu'un Italien, pouvait comprendre que, dans La Chartreuse de Parme, Stendhal fonde « une ville de roman », c'est-à- dire l'une de ces cités sorties tout entières du rêve d'un écrivain, et qui sont à la fois son chef-d'oeuvre et le tombeau qu'il s'est édifié dans le coeur des hommes ? L'idée de Delfini tient en quelques mots : en composant La Chartreuse de Parme, Stendhal ne pense pas à Parme, mais à Modène. Ranuce-Ernest IV est François IV, la Sanseverina est la femme de Ciro Menotti, martyr de l'insurrection de 1831, lequel a posé tant pour le comte Mosca que pour Fabrice del Dongo. La tour Farnèse est la Ghirlandina de Modène [...] la Chartreuse de Parme l'Abbaye de Nonantola. Quand les clefs manquent à Delfini, il les forge à volonté et les ajuste aux serrures de Stendhal, découvrant dans son histoire familiale autant de preuves qu'il en faut pour étayer sa démonstration [...] Delfini joue, surtout, à se choisir un arbre généalogique dans la forêt du plus beau roman du monde : « je n'ai plus aucun doute sur l'apparentement de mes arrière-grands-parents avec La Chartreuse et [...], très sincèrement, l'assurance qui m'est ainsi donnée de descendre (pour une part infime mais double, étant l'enfant de cousins germains) de personnages littéraires aussi universels et délicieux que Clélia Conti et Fabrice del Dongo - une telle assurance m'attendrit et soulève mon coeur infiniment ». Roman familial et autobiographique, mais aussi lecture pénétrante et originale du chef-d'oeuvre de Stendhal, Modena 1831 La ville de la Chartreuse est le dernier livre publié de son vivant par Antonio Delfini (1907-1963). Rentier provincial qui cachait derrière ses allures de flâneur désoeuvré un esprit rebelle et anticonformiste, Antonio Delfini est l'un des auteurs italiens du XXe siècle les plus injustement oubliés. Son recueil de nouvelles II ricordo della Basca a été publié sous le titre Le dernier jour de la jeunesse chez Gallimard dans la collection « L'Arpenteur ». |
RésuméUne étude de La chartreuse de Parme de Stendhal. L'auteur démontre que Stendhal ne pensait pas à Parme en écrivant son roman mais à Modène en s'appuyant sur ses connaissances de la ville et son histoire familiale ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Date de parution
11 août 2016
Collection(s)
Cahiers de l'Hôtel de Galliffet
Rayon
Romans français
Contributeur(s) Irène Mangano
(Traducteur), Stefano Mangano
(Traducteur), Thierry Laget
(Préfacier), Anna Palumbo
(Postfacier) EAN
9782919205127
Nombre de pages
127
pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0
cm x
14.0
cm x
1.0
cm
Poids
224
g
|