Le général San Martin : dernière étape, Boulogne-sur-Mer : el libertador, Argentine, Chili, Pérou

Ce que dit l'éditeur

Chaque ville de France a coutume de statufier ses grands hommes et de leur offrir le plus bel emplacement. On sait que tel grand personnage y est né et qu'il est la gloire de sa ville natale. Boulogne-sur-mer fait exception à la règle en abritant un "étranger" dont les Français ignorent généralement l'histoire. C'est la question que se posent la plupart des gens qui se demandent ce que peut bien faire un général Argentin à Boulogne, et ce qui peut justifier qu'on lui ait consacré, non seulement un imposant monument dans un des plus beaux sites de la ville et qui plus est, un musée !

Etrange destinée que celle de ce fils de gouverneur espagnol d'une province argentine qui lutte contre les troupes napoléoniennes envahissant la péninsule ibérique, puis retourne dans son pays natal pour le libérer de ses anciens compagnons d'armes, qui l'occupaient depuis plus de trois cents ans.

Etonnante épopée de ce soldat, levant une armée de métier avec une poignée de gauchos, puis conquérant en moins de dix années un immense territoire défendu par une troupe d'occupation deux fois plus nombreuse et contrôlant tous les points stratégiques.

Incroyable modestie d'un homme au faîte de sa gloire, considérant sa mission accomplie, refusant le pouvoir et s'exilant volontairement en Europe pendant plus de vingt ans pour terminer sa vie à Boulogne-sur-mer, dans l'anonymat le plus complet.

La vénération que le peuple argentin porte à son "Libertador" est telle que cent cinquante ans après sa mort, le culte est toujours aussi vivace et Boulogne-sur-mer qui a recueilli son dernier souffle est la ville de France, après Paris, la plus célèbre en Argentine.

Toutefois on est en droit de s'étonner que ce personnage, pratiquement inconnu de ce côté de l'Atlantique, puisse bénéficier d'un tel aura dans son pays et est considéré comme le Washington de l'Amérique latine.