Journal. 1954-1960
Jacques Lemarchand
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeur
« Lu le journal de Léautaud (I et II). C'est un Jacques Lemarchand (1908-1974) déjà bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l'Occupation, il a connu les errements et les difficultés d'un jeune intellectuel bordelais « monté à Paris » pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l'un des critiques dramatiques les plus lus de l'après-guerre qui voit l'émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l'a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie « janséniste ». Ferraillant avec la «bande critique » de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l'on appellera « le Nouveau Théâtre ». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale « Le Manteau d'Arlequin » en 1955, puis la « Collection Blanche » de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu'il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains - Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi es Gallimard, qui lui font part des bruits du jour... Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à « l'homme brûlé » en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout « inspirer confiance ». L'angoisse de l'âge commence cependant à poindre et ses rêves s'en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : « je bois fort et je tombe dans le sombre »... Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d'Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes - actrices, écrivaines ou journalistes -, se succèdent ou s'imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960. Édition établie et annotée par V. Hoffinann-Martinot qui a déjà propose, aux mêmes éditions, le Journal 1942-1944 de Jacques Lemarchand (2012), puis le Journal 1944-1952 (2016). |
RésuméLe volume de ce journal couvre une période de la vie de J. Lemarchand par une forte activité de critique dramatique, défenseur du Nouveau Théâtre et volontiers en désaccord avec son confrère Jean-Jacques Gautier. Le diariste témoigne également de ses préoccupations quotidiennes et de sa vie sociale. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
19 mai 2020
Collection(s)
Pour mémoire
Rayon
Essais, correspondance
Contributeur(s) Véronique Hoffmann-Martinot
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782912222695
Nombre de pages
470
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
2.8
cm
Poids
625
g
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