Justice et sorcellerie : colloque international de Yaoundé (17-19 mars 2005)
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurCet ouvrage, fruit d'un colloque, est unique en son genre. Des livres et des articles ont bien été publiés sur les procès intentés aujourd'hui en Afrique contre ceux qui pratiquent la sorcellerie maléfique mais aucun colloque international - c'est-à-dire une rencontre officielle et publique - n'avait encore été tenu sur le sujet. Et qui plus est au Cameroun, où ces questions ne sont traitées qu'à mots feutrés. Et dans le contexte chrétien de l'Université catholique d'Afrique centrale (UCAC). Pour que cet événement puisse avoir lieu, il fallait que la question soit à la fois brûlante - des procès par dizaines -, partagée par l'ensemble de la société et sans réponse satisfaisante. Sur quelles preuves, en effet, les magistrats pouvaient-ils se baser pour juger, à partir de la Loi moderne, de la culpabilité ou de l'innocence d'une personne accusée de pratiquer la sorcellerie, un phénomène essentiellement occulte ? Ce qu'on appelle couramment Sorcellerie fait partie, en réalité, d'un système vieux comme le monde qui comporte un versant maléfique et un versant bénéfique ou contre-sorcellerie : une stratégie que se sont donnée les hommes pour gérer avec réalisme la menace permanente du pouvoir de nuire présent en eux. La persistance des phénomènes maléfiques de sorcellerie, et même leur augmentation dans la société moderne, montrent la relative incapacité des institutions concernées - en particulier de la Justice - à proposer aux populations le moyen de régler leurs conflits par des moyens légaux. Un grand afflux d'auditeurs a fait de ces trois jours de rencontre une tribune où les conférenciers, magistrats ou universitaires pour la plupart, ont dû faire face à de vives réactions, ce qui a donné à l'ensemble un caractère imprévisible, chose rare dans un colloque international. |
RésuméDes dizaines de procès pour sorcellerie maléfique ont lieu au Cameroun, pays où cependant le phénomène n'est abordé qu'à mots feutrés. La persistance de ces phénomènes de sorcellerie, et même leur augmentation, montre la relative incapacité des institutions concernées (notamment la justice) à proposer aux populations un système de règlement des conflits par des moyens légaux. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
14 juin 2006
Collection(s)
Hommes et sociétés
Rayon
Afrique : ethnologie
Contributeur(s) Eric de Rosny
(Directeur de publication) EAN
9782845867055
Nombre de pages
383
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
cm
Poids
620
g
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