Suintements de couleurs sous fichues banderoles : essai sur l'art de l'in-vu : Yiyaaka, Nanaaka/Gissunu-ko, Dëggunu-ko
Abderrahmane Ngaïdé
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurSuintements de couleurs sous fichues banderoles Cet essai est certainement une allégorie. Il présente des images qu'il faut prendre pour ce qu'elles sont, c'est-à-dire des « portraits conceptuels ». En effet, les TPT/PTT (Tables-Planches-Tableaux/Planches-Tables-Tableaux) rendent compte, sous forme de palimpsestes, d'une superposition d'annonces de séminaires. Infinis séminaires avec des énoncés truffés de paradigmes gras et toutes leurs boursouflures, qui réfléchissent sur notre devenir. Ils ont pour vocation, soit de débattre des moyens de réduction de notre pauvreté, soit de combler l'ensemble de nos déficits, ou même de renforcer nos capacités dans tous les domaines, afin de nous conduire au dit Développement. Et finalement de réguler tous nos débits. Discours, infinis discours, que des banderoles flottantes montrent [s'agitant de partout comme des girouettes abandonnées à un vent tourbillonnaire !], pendant 365 jours, avant de devenir de simples fichus morceaux de tissus déchirés, déchiquetés de toutes parts et abandonnés aux intempéries, comme pour nous dire trêve de séminaires ! Pendant ce temps restent, empilées, contrites, macérées, acérées sur des tables-buvards-ba vards [amovibles assises sur de grossiers trépieds usés], comme des échos lointains, des communications servies, des hypothèses avancées, des solutions proposées et des recommandations finales dont la vocation est de dormir entre les pages de rapports ou de communiqués dont l'application, le suivi et les réorientations deviennent de permanents défis, parce que souffrant congénitalement de leur inapplicabilité. C'est ce que nous avons l'habitude d'appeler, de manière symptomatique, la littérature grise. Celle-ci est parfaitement rendue par ces tables « cancres », car elles expriment, avec toutes leurs nuances de couleurs, les milliers de messages tronqués qu'elles restituent sous la forme d'images (comme le résultat d'une « opposition des coïncidences » ?). C'est cela l'Art de l'In-vu, qui a pour vocation finale de démontrer l'envers de tous nos séminaires. |
RésuméUne réflexion sur la pratique artistique des portraits conceptuels, consistant à rendre compte, de manière graphique et picturale, de la matière issue de superpositions d'affiches et d'annonces de séminaires collées puis décollées. L'auteur évoque ces portraits de l'in-vu et les notions qui les nourrissent, comme l'hétérotopie, l'imaginaire social, l'ouverture du regard, etc. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
10 juin 2015
Rayon
Peinture, gravure
Contributeur(s) Babacar Mbaye Diop
(Préfacier), Kalidou Kassé
(Postfacier) EAN
9782343063522
Nombre de pages
143
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
0.8
cm
Poids
235
g
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