La propagande de l'apartheid : comment l'Afrique du Sud se crée une image de marque

Ce que dit l'éditeur

En Afrique du Sud, les Noirs, qui représentent 80 % de la population, restent totalement exclus de la vie publique. Les blancs y exercent le pouvoir politique et économique de façon absolue.

L'apartheid dénie à 25 millions d'Africains le droit d'élire des représentants au Parlement sud-africain, de circuler librement et d'exercer le métier de leur choix. Par le système du travail migrant qu'il impose à une grande partie de la population noire, l'apartheid contraint encore des millions d'enfants à vivre loin de leurs parents et des milliers de couples à vivre séparés.

L'apartheid, c'est aussi la confiscation de plus des trois quarts d'un immense territoire au profit d'une minorité et la déportation, légale et progressive, de la population noire vers les bantoustans, territoires surpeuplés sans grandes ressources économiques et érigés en pseudo Etats indépendants.

En Occident, cette brutale réalité du régime sud-africain s'estompe, voire disparaît, grâce à une propagande insidieuse qui, à coups de millions de dollars, suscite des réseaux de soutien, achète la bonne conscience de certains journalistes et hommes politiques et diffuse sur l'ensemble de la planète une énorme quantité "d'informations" visant à canaliser l'opinion internationale et à créer une image de marque positive pour le régime.

Jacques Marchand a cherché, dans ce livre, à identifier les composantes et les divers registres de cette énorme machine de propagande. On y trouvera l'essentiel de la confession d'Es- chel Rhoodie qui, jusqu'en 1979, en fut le principal instigateur. On y découvrira aussi de nombreuses données sur les hommes et les groupes qui, tant en France qu'aux Etats-Unis, en Suisse, en Belgique... assurent la défense et la promotion des points de vue de Prétoria.