Valet noir : vers une écologie du récit
Jean-Christophe Cavallin
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurC'est aux abords de la nuit que les hommes racontent des histoires. Des Guayaki de Pierre Clastres au chanvreur de George Sand et de Shéhérazade aux parents d'aujourd'hui, il existe un lien atavique entre l'usage du récit et la peur d'un univers livré aux puissances nocturnes. Ou plutôt : il existait. La domestication du monde a fini par dispenser l'imagination des hommes d'opérer la catharsis de l'effroi des lieux qu'ils habitent. Affranchie de son ancien rôle, la littérature ne célèbre plus que son propre office. Mais voilà que le monde change. Voilà qu'un nouveau contexte - hostile, inhospitalier - fissure nos systèmes de climatisation. Les désordres climatiques nous remplissent de terreur, l'agonie de la vie sauvage nous accable de pitié. Nous pleurons pour la planète et tremblons pour le futur. Ce nouveau sentiment tragique invite la littérature à sortir de sa réserve et à reprendre du service. Court- circuiter le réel n'est plus une solution. Licencier l'imaginaire n'est plus une solution. La hantise du contexte travaille de nouveau sous le plaisir du texte. L'économie de la fiction se réouvre aux cycles longs d'une écologie du récit. |
RésuméSi la domestication du monde a peu à peu privé la littérature de son rôle de catharsis de la peur d'un univers livré à des puissances inconnues, les désordres climatiques et l'agonie de la vie sauvage l'invitent aujourd'hui à reprendre du service. La hantise du contexte travaille à nouveau l'imaginaire et l'économie de la fiction se rouvre aux cycles longs d'une écologie du récit. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
29 avril 2021
Collection(s)
Biophilia
Rayon
Environnement, écologie
EAN
9782714312532
Nombre de pages
298
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
2.4
cm
Poids
366
g
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