Elne, historique et archéologique
Pierre Vidal
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurConnaître réellement une ville au patrimoine architectural aussi riche qu'Elne n'est pas une chose aisée ; certes, cette cité dynamique possède un musée d'histoire et d'archéologie renommé, une cathédrale (du XIIe siècle) et un cloître (du XIe-XIIe siècles) qui reçoivent plusieurs dizaines de milliers de visiteurs par an, mais pour se replonger dans un passé aussi lointain et pour apprécier tant de beauté, il faut un sésame et un cicérone inspiré ; ces deux éléments indispensables sont ici réunis. Ainsi, nous apprenons que la ville a une histoire qui remonte jusqu'à cette époque, fort ancienne, où elle s'appelait Illiberis, avant de prendre le nom d'Helenae castrum pour satisfaire au bon plaisir de l'empereur Constantin. Longtemps opulente, Illiberis connaît une période de décadence qui ne fait que se confirmer sous l'occupation romaine ; dévastée par les Cimbres et constamment sur le passage des légions, elle périclite peu à peu, jusqu'au moment où elle connaît à nouveau une certaine prospérité (au IVe siècle après J.-C.). Elle bénéficie alors des faveurs de Rome, puis de celles des Wisigoths qui la réorganisent et l'embellissent. Helena, ou Elna, est même constituée en évêché en 381. A partir du VIIIe siècle, les Arabes dévastent régulièrement la région ; chassés du diocèse, ils reviennent encore au XIIe siècle. A l'époque, l'évêque et le chapitre sont les seigneurs d'Elne et c'est en 1155 qu'Artal, l'évêque d'Elne, permet aux habitants de murer la ville basse et la ville haute, mais il faudra attendre 1197, et la charte de Perpignan, pour que les termes de commune, de consuls et de conseil élu apparaissent officiellement. La cité est assiégée, en 1285, par les Français, qui la brûlent et massacrent ses habitants ; en 1344, c'est le roi d'Aragon qui s'en empare, après des combats acharnés ; et en 1474, ce sont les troupes de Louis XI qui la prennent, après cinq mois et demi de siège. Lors de la guerre qui va aboutir au rattachement définitif du Roussillon à la France, Elne capitule devant Henri de Condé, après une défense vigoureuse (1641). Ces événements importants, et beaucoup d'autres, figurent dans la première partie de l'ouvrage de Pierre Vidal, mais l'historien se fait aussi archéologue pour évoquer ensuite, avec un luxe de détails incroyable, la magnifique cathédrale de la cité et le cloître, véritable fleuron de l'architecture illibérienne, auquel il consacre de longs développements, indispensables pour connaître et apprécier «l'un des plus riches et des plus élégants monuments de l'architecture romane du Midi de la France» ; la description générale de ce superbe édifice (plan d'ensemble, portes, écoles, appartements...), son iconographie, en sculpture ou en peinture, et sa paléographie murale constituant les éléments essentiels de cette évocation. Un ouvrage passionnant sur l'un des hauts lieux de l'histoire et de l'archéologie du Roussillon. |
RésuméEtude historique et archéologique d'Elne, dans les Pyrénées-Orientales. L'ouvrage contient une description de sa cathédrale (le choeur, les reliques, la sacristie, l'iconographie de son cloître, etc.). ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
1 décembre 2004
Rayon
Histoire de France
EAN
9782843730368
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
14.0
cm x
cm
Poids
600
g
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