Le glas de la fonction publique dans les Etats d'Afrique francophone : essai sur la signification d'une institution en quête de légitimité
Moïse Nembot
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurSur la base des structures administratives coloniales, la fonction publique échafaudée en Afrique francophone portait déjà les germes de sa propre destruction. De l'impératif de pourvoir les administrations africaines de cadres suffisants et compétents qui eut justifié les recrutements massifs d'agents publics, la dérive du «plein emploi public» fondée sur les sélections solidaro-familiales conduit les fonctions publiques à saturation dès 1980. Sans diagnostic approfondi préalable, les bailleurs de fonds ont tenté de conjurer le phénomène en imposant aux gouvernements africains des programmes d'ajustement structurel (PAS). Mais la mise en œuvre de ces mesures drastiques conçues dans les bureaux de Washington, New York et Paris produit des mouvements sociaux et accélère la paupérisation au sein des populations africaines. Convaincues de l'échec des plans de réforme arc-boutés sur la restructuration des cadres organiques, la Banque Mondiale et le PNUD consacrent leurs énergies à prêcher la gouvernance, de la bonne gouvernance ? Ces échecs à répétition posent fondamentalement la question de la légitimité de la fonction publique, voire de l'Etat, car si servir donne droit à commander, commander n'est légitime que pour servir. L'administration doit se faire modeste en Afrique et accorder une part plus large à la capacité contributive des populations par le biais du service public-participation. Il consiste à laisser une grande latitude d'organisation et d'exécution des projets de développement local aux populations, les pouvoirs publics se limitant simplement à leur coordination. Participation, transparence et responsabilité fondant la gouvernance, une bonne gouvernance ne peut germer que cultivée sur une volonté politique bien nourrie. |
RésuméSur la base des structures administratives coloniales, la fonction publique échafaudée en Afrique portait déjà les germes de sa propre destruction. Les échecs à répétition posent fondamentalement la question de la légitimité de la fonction publique, voire de l'Etat, car si servir donne droit à commander, commander n'est légitime que pour servir. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
18 avril 2000
Rayon
Administration publique
Contributeur(s) Monique Chemillier-Gendreau
(Préfacier) EAN
9782738488671
Nombre de pages
435
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
15.0
cm x
2.3
cm
Poids
604
g
|