Mélancolique anonyme

Ce que dit l'éditeur

« La réussite prend parfois des chemins inattendus. Du jour où j'ai vu pour la première fois couler les larmes de mon père à celui où j'ai failli mourir étouffé lors d'un concert en Afrique, ma vie de mélancolique anonyme m'a souvent réservé d'extraordinaires surprises. Alors j'ai eu envie de vous la raconter. »

Saïd M'Roumbaba, a.k.a. Soprano, est né de parents émigrés comoriens dans une HLM des quartiers nord de Marseille, en 1979. Dans la cité phocéenne, il partage son temps entre l'école, les parties de foot sur les terrains vagues et les sessions de rap dans la chambre de ses potes. Ses premiers freestyles, il les enregistre, adolescent, sur les cassettes que ses parents et sa famille restée au pays s'échangent en guise de lettres. Passionné de hip-hop, Soprano y croit et, en proie à une mélancolie qui le suivra longtemps, joue de la musique tous les jours, forme les Psy 4 de la rime, avec Alonzo, Vincenzo et Sya Style, crée avec des amis son label, Street Skillz... Le groupe est remarqué, au début des années 2000, par Akhenaton. En signant Puisqu'il faut vivre, Soprano lance sa carrière en solo. C'est, ensuite, la découverte de l'Amérique - berceau historique du hip-hop et du rap, qui fait rêver l'artiste depuis qu'il est minot -, de l'Afrique, où il s'engage auprès des populations les plus démunies, et des Comores en particulier, la terre de ses ancêtres...

Mélancolique anonyme est le récit d'une aventure humaine, sur la B.O. rap et hip-hop de ces vingt-cinq dernières années. C'est aussi les chroniques de Marseille, où, loin des règlements de comptes et des trafics en tout genre, se côtoient Français, Irakiens, Turcs, Marocains, Tunisiens, Italiens, Sénégalais, Arméniens, Comoriens... C'est surtout l'histoire d'une joyeuse réussite, entre amis, un éloge du rêve et de la persévérance pour tous les jeunes de quartiers défavorisés, d'où l'auteur, qui se livre ici pour la première fois, est issu.