L'inversion : actes du dix-huitième colloque du CICADA, 15, 16, 17 janvier 2009, Université de Pau - Centre inter-critique des arts du domaine anglophone (Pau). Colloque (18 ; 2009 ; Pau)

L'inversion : actes du dix-huitième colloque du CICADA, 15, 16, 17 janvier 2009, Université de Pau

Centre inter-critique des arts du domaine anglophone (Pau). Colloque (18 ; 2009 ; Pau)

PUPPA | décembre 2013
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Ce que dit l'éditeur

L'inversion rhétoriques des arts XVIII

Qu'est-ce qui se joue de fondamental dans le simple geste d'inverser ? Qu'est-ce qui relie inversion et création ? En quoi l'inversion peut-elle être considérée comme un des gestes premiers de l'art ou de la production de sens, comme un processus élémentaire et fondamental de la pensée créatrice ?

Autant que le résultat, c'est le processus de l'inversion - comme modus operandi - qui interpelle. On le rencontre dans toute forme de création artistique ou intellectuelle. Ainsi, l'inversion positif/négatif ou gauche/droite caractérise de nombreuses des démarches et techniques artistiques - images gravées et imprimées, empreintes, reflets, moulages, photographie - au point d'être quasiment indissociable de la notion même d'image ou de représentation. Historiquement, l'inversion - ou le renversement - vaut souvent nouveauté et devient un opérateur de modernité, autant que de création : le tableau renversé de Kandinsky « invente » l'abstraction, l'urinoir devient Fountain. Si l'inversion semble au principe de l'image ou de la représentation, c'est qu'elle préside aussi à l'instauration du regardeur, de l'auditeur, du lecteur, plus généralement de l'attention esthétique.

C'est que, comme le « travail du rêve », le procédé de l'inversion, dans sa simplicité apparente - et sous les formes diverses du renversement, de la permutation et du déplacement - a la propriété de perturber le régime du sens, de renverser les perspectives aussi bien que les certitudes. Moyen de la subversion, productif et fécond, le « travail de l'inversion » semble au fondement du pouvoir critique et de la ruse. Oeuvrant en profondeur, il est facteur de singularité, et à ce titre, il peut être considéré comme une « condition d'art », au sens où il n'en détermine pas uniquement le mode opératoire, mais aussi la différence de statut - et en particulier la dimension proprement esthétique. Comme le suggère Jean-Pierre Cometti dans sa présentation, « L'irréductible différence que l'art présuppose n'a-t-elle pas sa condition dans une inversion dont le plaisir esthétique nous dit la nature et qui opère au coeur de la représentation ? »

Analysant dans le détail de nombreuses oeuvres (Arcimboldo, Klee, Bresson, Piero della Francesca, Serra...) ou posant des problèmes plus généralement rhétoriques, logiques, esthétiques ou philosophiques, les communications ici réunies constituent une riche introduction à la diversité de ces problématiques. Elles touchent aussi bien à la peinture, à la sculpture, au cinéma, à l'art contemporain, qu'à l'esthétique, à la rhétorique, à la philosophie ou à la littérature.

Résumé

Ces communications traitent des problèmes rhétoriques, logiques, esthétiques ou philosophiques liés au processus d'inversion. A travers l'analyse d'oeuvres en peinture, en sculpture, en cinéma et en art contemporain, les contributeurs explorent les liens entre inversion et création artistique. ©Electre 2024

Caractéristiques

Éditeur(s)
Date de parution
15 décembre 2013
Collection(s)
Rhétoriques des arts
Rayon
Arts généralités
Contributeur(s)
Bertrand Rougé (Editeur scientifique (ou intellectuel)), Jean-Pierre Cometti (Préfacier)
EAN
9782353110452
Nombre de pages
163 pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0 cm x 21.0 cm x 1.0 cm
Poids
500 g