On ne voyait que le bonheur

Ce qu'on en pense

Il y a des livres qu’on referme le cœur battant. Grégoire Delacourt récidive et nous bouleverse. C’est son meilleur livre et l’une des pépites de cette rentrée littéraire ; un cri au manque d’amour, aux parcours blessants de la vie, à ses turpitudes, à ses drames. Antoine est un bon père de famille et un époux aimant. Il est un enfant puis un adulte que la vie a blessé maintes fois. Il n’a pas d’autres choix que d’enfouir la plaie ouverte du double drame de son enfance. Devenu adulte, c’est un homme accablé et taraudé par l’abandon et l’échec social. Il commet l’indicible. Le roman monte tout doucement en puissance jusqu’à la catastrophe. C'est un formidable hymne à la renaissance qui passe par le pardon. Une construction habile avec, toujours, des mots bien choisis et percutants. Une description de la famille, du couple et de la relation enfants-parents. Des moments de vie délicieux entre frères et sœurs qui nous bouleversent par leur réalisme et leur charme.