Cagole blues. L'art d'aimer à Marseille

Ce que dit l'éditeur

Cagole Blues

Cagole Blues ou la Cagole par elle-même.

Autant on parle d'elle, autant on la fait peu parler. Et pour cause : la langue sauvage de cette fille des villes ne saurait être couchée dans un livre. Voilà pourtant chose faite, et avec brio.

Figure mythique marseillaise, la Cagole a pris une ampleur universelle - le mot est d'ailleurs entré dans nos dictionnaires les plus sérieux. Sa parole sans frein, sur tout et sur rien, décalée et incontrôlable, nous révèle l'envers du décor. Elle donne certes dans le grotesque et la farce involontaire, mais Cagole Blues exprime parfaitement la dimension tragique de sa nature païenne, sauvage, confrontée à un monde réglementé borné d'interdits et d'obligations. La Cagole, c'est aussi cette part de nous qui ne sera jamais domesticable.

Les museaux pointus qui font la pluie et le mauvais temps dans la République des Lettres vont s'arracher les cheveux - à moins d'être chauves. Une nouvelle fois, la farce tranquille de Henri-Frédéric Blanc prend la littérature en sens interdit, pulvérise les codes et terrasse le dragon du sérieux à travers une galerie d'autoportraits inoubliables. On ne saurait approcher la vérité sans chahuter quelque peu la langue, qui d'ailleurs ne demande que cela.

En bonus, une nouvelle édition revue et aggravée du texte-culte longtemps épuisé : L'Art d'aimer à Marseille.