La dyslexie

Ce que dit l'éditeur

À retenir : La dysorthographie est un trouble de la famille des « dys », qui se manifeste par un défaut majeur dans l'acquisition et l'assimilation de l'orthographe. L'enfant qui en souffre éprouve de grandes difficultés durables à maîtriser les règles orthographiques, ce qui entraîne une altération de l'écriture, aussi bien spontanée que dictée. Ce trouble accompagne habituellement les troubles dyslexiques liés à l'apprentissage de la lecture.

Diagnostic et prise en charge

¤ Le diagnostic pluridisciplinaire

Dans le cas de la dyslexie comme pour les autres troubles « dys », le diagnostic est primordial. L'identification rapide du trouble évite l'incompréhension ou l'isolement psychologique des familles, et permet de déculpabiliser l'enfant et son entourage. Le diagnostic de la dyslexie repose essentiellement sur le bilan orthophonique, mais le bilan pluridisciplinaire permet d'évaluer plus précisément les déficiences cognitives, et donc de mieux adapter la rééducation.

Le bilan pluridisciplinaire comprend la consultation d'un médecin spécialisé ou neuropsychologue, d'un psychologue, d'un ortho-phoniste, d'un psychomotricien, d'un ophtalmologiste et d'un médecin ORL. Les psychologues évaluent plutôt les composantes cognitives et émotionnelles ; les orthophonistes, les composantes du langage oral ou écrit ; les psychomotriciens, les composantes senso-rimotrices et neuromotrices ; les médecins, les corrélats cérébraux et les aspects neurologiques. Chaque praticien fait son propre bilan et compte rendu ; c'est souvent le médecin référent ou le neuropsychologue qui réalise la synthèse écrite des différents éléments. Les centres de consultation multidisciplinaires spécialisés dans le diagnostic des troubles « dys » existent dans chaque région de France métropolitaine, et un à La Réunion. (Liste des centres disponibles sur http://inpes.santepubliquefrance.fr)

¤ Les domaines évalués

Les difficultés en lecture (vitesse, stratégie d'identification des mots, compréhension), le niveau et les difficultés spécifiques en orthographe, le langage oral, les capacités intellectuelles (QI), le style cognitif, les capacités exécutives, l'attention, la mémoire, les processus visuo-spatiaux et les capacités sensorimotrices (capacités visuelles et auditives).

¤ La prise en charge est adaptée au cas par cas

La prise en charge associe la mise en place d'un environnement et d'aménagements pédagogiques favorables à la situation de l'enfant, ainsi qu'une rééducation spécifique des troubles diagnostiqués. Les parents peuvent effectuer une demande de reconnaissance du handicap à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de leur département. En parallèle, il est conseillé de demander la mise en place d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS) ou un plan d'accompagnement personnalisé (PAP). Les différentes rééducations sont le plus souvent prises en charge par l'Assurance Maladie. À défaut, des compléments d'allocation peuvent être sollicités comme l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH).

Une fois le trouble bien catégorisé, la rééducation orthophonique intervient de préférence deux fois par semaine pendant plusieurs mois et peut se prolonger plusieurs années. La rééducation permet de compenser la dyslexie et de mettre en place des stratégies d'apprentissage ; pour autant, l'enfant gardera souvent une faiblesse dans les domaines concernés. Toutefois, une dyslexie légère (voire moyenne) prise en charge suffisamment tôt permet à l'enfant de suivre une scolarité normale malgré les difficultés rencontrées.