Dictionnaire de Vendée : à coeurs ouverts

Ce que dit l'éditeur

Dictionnaire de Vendée à coeurs ouverts

Il y a une autre Vendée. Une Vendée différente de ce que certains veulent en dire. Le choix des entrées et sous-entrées de ce dictionnaire, le contenu des articles sortent des sentiers trop battus. Qui l'eût cru ? Dans cette Vendée réputée de morale étroite, la jeunesse paysanne s'adonne à de libres « fréquentations » malgré les règlements des Enfants de Marie, et des arrêtés municipaux ! Une jeune institutrice, nommée en 1937 dans l'une des rares écoles publiques du Bocage, circule dans le bourg et la campagne en pantalon et à Motobécane. Un curé chasseur de vipères porte secours aux familles de tisserands exploités et veut ouvrir son église aux inventaires de 1906. Un missionnaire, envoyé chez les Indiens Dènès du grand nord canadien, découvre leur spiritualité et défend leur culture. Ici, on a résisté à l'occupant et à une majorité de notables civils et religieux acquis au régime de Vichy. Une femme résistante et communiste fut élue maire des Sables-d'OIonne. La Renaissance, malgré la guerre civile, favorisa une éclosion de poètes, qui méritent de revivre aujourd'hui. Et, le sait-on ? le « patois » que l'on parle ici appartient à une vraie langue avec une littérature orale et écrite, ancienne et moderne, avec des conteurs et conteuses en activité. Il faudrait entendre les pêcheuses à pied Blanche et Marie-Louise parler leur « parlanjhe » et défendre leur environnement. On n'a pas complètement oublié les personnages de la « grande » Histoire. Mais c'est pour dire que Charette fut un aventurier qui se rendit coupable de massacres et d'assassinats. Que les guerres de Vendée furent aussi des guerres intestines, entre gens de pays. Que le « Père la Victoire », à 82 ans passés, « fréquenta » sur son « banc de quart », devant la « bicoque » de Saint-Vincent, face à la mer.