Une réserve de crédits à l'utilisation aléatoire : les dépenses éventuelles et accidentelles
France. Sénat. Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLors de l'examen du projet de loi de finances pour 2000, le rapporteur spécial du budget des charges communes, qui rassemble l'ensemble des crédits ne pouvant être rattachés au budget d'un département ministériel spécifique, avait interrogé le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'imprécision du mode de détermination des dotations inscrites sur les chapitres 37-94 et 37-95, destinées à financer des dépenses éventuelles et accidentelles, et sur la très forte progression de ces dernières, sans la moindre justification. N'obtenant aucune réponse satisfaisante, il a décidé d'effectuer une mission de contrôle sur la gestion et l'utilisation de ces crédits depuis 1990. Il a en effet considéré que l'utilisation de plus de 1.7 milliard de francs devait être réalisée dans la plus grande transparence. Le régime juridique des dépenses éventuelles et des dépenses accidentelles est déterminé par les articles 10 et 11 de l'ordonnance organique du 2 janvier 1959, son article 7 disposant que l'existence de ces crédits globaux constitue une exception à la règle budgétaire fondamentale de la spécialité des crédits par chapitre. Comment expliquer l'augmentation de plus de 260 % des crédits pour dépenses accidentelles dans le budget 2000 ? L'analyse de l'utilisation de ces crédits depuis dix ans montre une pratique parfois éloignée des dispositions organiques. Le gouvernement a prétendu par ailleurs que l'augmentation des dotations pour dépenses accidentelles résulte des intempéries de décembre 1999, alors que le projet de budget est présenté en Conseil des ministres au mois de septembre ! En dépit des affirmations du gouvernement, aucune conséquence n'est tirée de la sous-consommation récurrente des crédits inscrits au budget au titre des dépenses éventuelles et accidentelles. Il apparaît donc que ces crédits sont utilisés afin de constituer une réserve à laquelle le gouvernement peut recourir pour faire face à des besoins dont le caractère éventuel ou accidentel est pour le moins incertain. |
RésuméLors de l'examen du projet de loi de finances pour 2000, l'évolution des crédits inscrits aux chapitres 37-94 sur les dépenses éventuelles et 37-95 sur les dépenses accidentelles du budget des charges communes a amené le rapporteur à enquêter sur leur gestion et leur utilisation depuis 1990. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
18 juillet 2000
Collection(s)
Les rapports du Sénat
Rayon
Economie
Contributeur(s) Louis-Ferdinand de Rocca-Serra
(Rédacteur / Rapporteur), Louis-Ferdinand de Rocca-Serra
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782111006164
Nombre de pages
67
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
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